Années 50 : Tassin, Croix-Rousse, Lourdes
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Entre 1943 et 1948, Darnas et son épouse Magdeleine vivent à Lyon-Vaise, rue des Tanneurs, à côté du cinéma géré par les parents du sculpteur.
Il donne des cours de dessin au Prado, des cours de modelage dans son atelier, et suivant la mode de cette époque, il crée les modèles d’une petite entreprise de fabrication d’objets en céramique : tasses, porte-cartes, cendriers… mais aussi un jeu d’échecs et quelques pièces plus créatives.
Il rencontre le groupe d’artistes lyonnais « Le Minotaure » dont plusieurs membres participent à l’expérience de Moli-Sabata, animée par Albert Gleizes. La visite de l’exposition de cet artiste à la Chapelle du lycée Ampère en 1947 est une véritable révélation pour Robert Darnas, qui va désormais orienter sa vie et sa carrière exclusivement vers la sculpture.
Il va être aidé par la Paroisse de Saint Claude de Tassin, où la famille s’est installée : avec la naissance de triplés, le nombre d’enfants a brusquement doublé, la villa construite par les parents du sculpteur est la bienvenue ! Le Père Rivoire lui commande la décoration du tympan de l’église.
photo suivante : avec le Père Rivoire, curé de la Paroisse
Par ailleurs, à la Croix-Rousse, la communauté religieuse du Sacré-Cœur des Chartreux lui demande de décorer entièrement la grande Chapelle construite à la fin du XIXe siècle : les chapiteaux de la nef et tout le chœur de la Chapelle étaient restés à l’état brut depuis la construction.
Exposition dans la chapelle du Sacré-Coeur en 1980
Durant l’été, toute la famille se déplace à Lourdes. Robert Darnas continue à travailler sur son établi installé rue de la grotte, devant le magasin Ars-Liturgia. Les pèlerins s’arrêtent devant l’établi et demandent au sculpteur de réaliser un Christ, une vierge, ou une effigie du saint patron de leur paroisse.
Il est un jour convoqué à la cité du Secours Catholique par Mgr Rhodain, qui lui commande les panonceaux à l’entrée de chaque pavillon accueillant les pèlerins.
Ses activités à Saint Claude de Tassin se poursuivront au début des années 60 par la création du Chemin de Croix, puis en 1967, l’installation du grand Christ en cuivre, inspiré des œuvres de Cimabué. Enfin, on lui demandera de décorer le passage entre l’église et l’oratoire par un vitrail laissant traverser la lumière : ce sera une Annonciation très stylisée en pâte de verre de Saint-Just-sur-Loire.
Christ en cuivre – Saint claude
Tassin-la-Demi-Lune est voisine de Charbonnières-les-Bains… C’est tout naturellement que les organisateurs du Rallye de Lyon-Charbonnières demandent à Darnas de concevoir un trophée pour l’écurie gagnante du Rallye :
le sculpteur animalier ne se fait pas prier :
ce sera bien sûr un LION, de 1956 à 1960.